Par Gabin Marion, Le Figaro
Originaires du Texas, les deux hommes âgés d’une vingtaine d’années avaient prévu, avec l’aide de complices, de débarquer sur l’île de Gonâve pour assouvir «leurs fantasmes de viol», affirment les procureurs américains.
Envahir une île de près de 700 km2, avant de tuer les hommes et réduire en esclavage les femmes et les enfants. C’est le macabre scénario, digne d’un film hollywoodien, qu’avaient en tête deux Texans, accusés d’avoir fomenté un coup d’État sur l’île haïtienne de Gonâve. Dans un communiqué de presse publié par les autorités américaines jeudi 20 novembre et repris par le New York Times, les jeunes hommes ont été inculpés pour «complot en vue de tuer, de mutiler ou d’enlever dans un pays étranger et de production de pornographie infantile».
Afin d’assouvir «leurs fantasmes de viol», ces deux Américains avaient prévu, grâce à cette «force expéditionnaire illégale», de tuer les hommes vivant sur cette île et de faire des femmes et des enfants des esclaves sexuels, peut-on lire dans le communiqué.
Gavin Rivers Weisenburg et Tanner Christopher Thomas, respectivement 21 et 20 ans, devaient prendre le contrôle de cette île où vivent un peu moins de 90.000 habitants dès août 2024, annonce l’acte d’accusation. Les Texans devaient se procurer un voilier pour débarquer sur l’île, des armes à feu, des munitions et recruter des sans-abri dans la région de Washington DC, faisant office de mercenaires.
Les deux hommes inculpés de «pornographie infantile»
Pour atteindre leurs objectifs, les jeunes hommes avaient préparé leur plan d’invasion. Ils ont d’abord appris le créole, puis Tanner Thomas a réussi à se faire engager par l’US Air Force en janvier pour «acquérir les compétences militaires requises», tandis que Gavin Weisenburg, lui, a intégré les pompiers au Texas pour apprendre les «protocoles de commandement et de contrôle». Ayant échoué aux tests pour intégrer l’institution, il a pris la direction de la Thaïlande pour acheter un voilier. Il n’est toutefois pas parvenu à se former en raison du coût élevé de l’école de voile.
Le communiqué de presse fait aussi référence au «recrutement de complices», bien que l’identité de ces derniers n’ait pas été dévoilée. Le document indique qu’en cas de culpabilité, ces derniers encourraient la prison à perpétuité. En parallèle, les jeunes hommes sont aussi accusés d’avoir produit du contenu de «pornographie infantile», et pourraient passer entre 15 et 30 ans derrière les barreaux pour ce seul motif.
