Par Watson JOSEPH, FLASH 509
Haïti traverse une période où chaque jour semble un combat pour la survie nationale. Crises politiques, insécurité, désespoir collectif : notre pays vacille. Mais dans cette obscurité, une vérité demeure, claire et immuable : seule l’unité peut encore sauver Haïti.
L’histoire nous l’a enseigné à maintes reprises. Lorsque tout semblait perdu, nos aînés ont trouvé dans la solidarité la force de se relever. En 1804, c’est l’union des cœurs et des volontés qui a brisé les chaînes de l’esclavage. Plus tard, à chaque épreuve majeure, qu’elle soit politique, sociale ou naturelle, c’est encore dans la cohésion du peuple haïtien que s’est puisée la résilience nationale. Divisés, nous avons souffert. Unis, nous avons triomphé.
Aujourd’hui, cette leçon doit redevenir notre boussole. Les intérêts individuels, les ambitions partisanes et les calculs personnels ont trop longtemps pris le pas sur l’intérêt collectif. Or, comme le rappelait Jean-Jacques Rousseau, « la volonté générale doit toujours être la plus forte ». Si nous voulons bâtir un avenir, il nous faut replacer le bien commun au centre de nos priorités.
Aucune force extérieure ne viendra reconstruire Haïti à notre place. Ce devoir nous appartient — à nous, citoyens, responsables politiques, intellectuels, entrepreneurs, artistes, paysans et membres de la diaspora. La réconciliation nationale, le dialogue et la solidarité doivent devenir les fondations de notre relèvement.
Haïti ne renaîtra ni dans la division, ni dans la méfiance, mais dans le respect, la concertation et la responsabilité partagée. L’unité n’est pas un slogan : c’est une exigence de survie. Si nous avons le courage de la choisir, alors, malgré les blessures du présent, l’avenir peut encore s’écrire.
Car une nation meurt de ses fractures, mais elle vit de ses solidarités. Et tant que nous croirons ensemble en Haïti, rien ne sera perdu.


